Il pleut pour la Bergère
Il pleut pour le Berger
Il pleut, bonjour ma mère,
Il pleut, bonjour curé !
Il pleut, dansons la pluie,
Il pleut enfin pour nous.
Venez ma Mie jolie,
Venez sur mes genoux.
Nous n'irons plus au bal,
Nous n'irons pas au pré,
Nous irons à l'étable,
Pour, au chaud, nous aimer.
Vive la pluie aimable,
Vive le foin coupé !
Et vivent nos amours,
Aux orages d'été.
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Là-haut, là haut,
Sur la colline
Là-haut, là-haut,
J'ai entendu
Un bel oiseau
Sa voix domine
La paix des champs
Et des roseaux
La lune, qui écoute chanter
La lune voudrait bien le bercer
Mais dans la nuit
La nuit divine
Mais dans la nuit,
L'oiseau s'est tu.
Les étoiles
Sur la colline
Les étoiles
Se sont émues.
Et la nuit, attentive à son tour
Et la nuit raconte son amour.
Là-haut, là-haut,
Sur la colline,
Là-haut, là-haut,
Mon âme enfuie
A retrouvé
L'oiseau de lune
Dans le silence
Chante aussi.
Bel oiseau, à la voix douce, étrange.
Bel oiseau, te voici endormi.
Dans ton nid, que veilleront les anges
Dans ton nid, tu t'es fait tout petit!
[Un soir d'automne à Vaneilles, 1966]
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Elle:
Tes mains sont mon paradis
Mon coeur bat contre le tien
Ton regard est mon soutien
Et tes bras sont mon refuge.
Dis?
Lui:
Oui.
Elle:
Le bonheur est si précaire
Si fragile et si petit
Un rien le jette par terre
Tu le protèges - je le suis.
Dis?
Lui:
Oui.
La pensée est si profonde
Elle plonge à l'infini
Elle est plus vaste qu'un monde
Je me tais et tu souris.
Dis?
Oui
Que je te sois toujours chère!
Tu me seras cher aussi.
Que rien ne nous désespère.
Mal et Bien. Tout nous unit ...
Dis-moi oui!
[Mars 1968]
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Une à une
Tombent les feuilles
Douces feuilles d'automne
Une à une
Meurent les feuilles
Jonchent le sol sans bruit
Doux soleil d'or
Tu trembles encore
Dans les ramures nues
Paix et Douceur
Baignent le coeur
Avant que l'hiver ne commence
Et je songe
Dans le silence
Aux beaux jours que j'ai eus
Et je pense
Chasse et froidure
Font mourir les oiseaux
Mais au printemps,
Tout recommence.
[Vaneilles, novembre 1966]
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