Les Orgues de Notre Dame de l'Assomption à Tain- France
logo

Les orgues
de Notre Dame de l'Assomption de Tain

Drôme-France


composition
photos
concerts
deutsch
orgues en Dauphiné
contact

Nouveau
au 1er juillet 2013 
saison estivale 2013

L'orgue

Le Carillon


A la fin du XIXème siècle, un premier orgue (modeste), acheté d'occasion à l'Eglise Saint-François-Xavier des Missions Etrangères à Paris était en très mauvais état. Il fut donc décidé de faire appel à des dons pour en changer.

Maurice Monier de la Sizeranne, né à Tain (1857-1924), non voyant depuis l'âge de 9 ans, fondateur de l'association Valentin Haüy,  intègre en 1872 l'Institution des Jeunes Aveugles (INJA) 56 boulevard des Invalides dans le 7ème arrondissement de Paris.  Il y devient professeur de musique. Il compose et joue la musique du mariage de sa soeur Marie-Alix (1855-1920) avec le baron Louis Marie de Séréville (1846-1938), célébré le jeudi 12 juillet 1877 en l' église Saint-François-Xavier, les deux établissements étant côte à côte.

 C'est ainsi qu'en provenance de ladite église, un deuxième orgue (Callinet) fut récupéré par Merklin. Installé dans l'église paroissiale de Tain il est béni le 29 novembre 1885 par Monseigneur Cotton, Evêque de Valence, sous le pastorat de Louis-Ange Labeille, curé de la paroisse. A cette époque, on trouve deux organistes aveugles à Tain. Le plus connu est Jules Lefèvre, professeur de musique chez les Filles de la Charité. Le second, avait été placé par Maurice de la Sizeranne à l'église de Tain en 1885. Malade et alité, il n'avait pas pu jouer lors de l'inauguration.

 L'orgue ne possèdait qu'un clavier. En 1922, 1925 et 1929, Merklin en ajoute un  second, récit expressif avec une nouvelle console en fenêtre.  « La disposition des claviers en fenêtre,  à la manière classique, semblerait indiquer le remploi d'éléments anciens (Chanoine Pinet 1946) ». Le pédalier est en tirasse et la traction pneumatique.

 En 1970, de nombreux travaux sont entrepris dans l'église à cause d' inondations par la toiture. La première travée au-dessus de l'orgue est alors restaurée. L'instrument a subi quelques dégâts et ne sonne plus comme auparavant.

 C'est en 1980 que la Mairie fait appel à Henri Saby, facteur d'orgues à Saint-Uze pour le reconstruire et dégager la rosace du portail. L'orgue est alors porté de 15 à 21 jeux. Henri Saby.  installe un sommier neuf pour le récit et un sommier neuf de pédales. La transmission devient mécanique et le 4 juillet 1981 est donné dans l'église de Tain, un concert par l'Abbé Georges Beyron, organiste de choeur de la Cathédrale de Lyon.

 L'organiste d'alors, M. Pierre Machefert, qui a joué sur cet orgue durant 60 ans, remet sa démission le 15 août 1993 et depuis, plus aucun organiste n'est venu, laissant l'orgue silencieux. Au grand désespoir des paroissiens, il est constaté que le buffet est attaqué par des vrillettes d'une façon très importante et qu'il  devenait impossible de faire sonner les tuyaux.

 Suite à la première réunion des organistes de la Drôme à Tain l'Hermitage le 5 décembre 2009 et de l'inventaire de Jean-François Murjas, les élus se sont mobilisés pour lancer la création d'une association. Sous l'impulsion de Madame Bernadette Durand, Adjointe aux Affaires Cultuelles, l'Association des Amis de l'Orgue et du Carillon est créée le 2 mars 2010, présidée par Jacques Desbost. Une mobilisation collective a permis la restauration complète de l'orgue, confiée à Pierre Saby, dont les travaux se sont achevés début 2011. L'inauguration officielle fut célébrée le 20 juin 2011.

 Karine Messina-Dautry, docteur en musicologie, en est l'organiste titulaire.


Le clocher abrite un carillon unique en son genre dans la région (14 notes). En effet, il est composé de 13 cloches et d'un timbre bien particulier car il est rare qu'il soit placé dans un carillon. On y trouve :
  • un bourdon (fa dièse) : datant de l'an mille, il est l'une des plus anciennes cloches au monde. Il mesure 1m20 de diamètre, et pèse 1040 kg. Fêlé en 1644, il fut refondu avec le même bronze.
  • 12 autres cloches : la 2ème fut fondue en 1620 (400 kg) et la 3ème en 1820 (300 kg). Ces deux cloches sonnent chaque dimanche et pour les cérémonies les "volées des trois angélus" (accompagnées du bourdon pour les fêtes). Les 10 autres cloches furent fondues en 1898 chez le Maître fondeur Eugène Baudoin à Marseille, pesant de 200 à 25 kg.
  • le timbre : les maîtres-fondeurs Burdin le construisirent en 1840 à Lyon. Il mesure 1m12 de diamètre, 45 cm de haut et 6 cm d'épaisseur, pour un poids total de 800 kg.

Sources :

  • La Drôme : mine d'orgues, par Jean-François Murjas
  • La route des orgues de la Drôme des Collines, par Annie Friche. Revue éditée par la Société d'Archéologie, d'Histoire et de Géographie de la Drôme.
  • Statistique de l'orgue d'église dans le diocèse de Valence en 1946. Chanoine Pinet.ain au quotidien, Claude Genest     
  • Archives municipales et registres paroissiaux de Tain