Dominique
|
![]() "La Beauté de l'Homme est dans son langage" جمال الرجل في لغته "Ο
le furieux avantage que
l'opportunité ! "Nous
ne voyons pas les choses telles qu'elles sont, "Quem
diligis numquam perdes" "Surtout,
surtout, sois indulgent, "Celui-là
n'aime pas véritablement "Great
minds discuss ideas; average minds
discuss events; small minds discuss people." "Quand
tu lances la flèche de la
vérité, trempe la pointe dans du miel" "Être
jeune, c'est avoir un esprit qui
calcule et un cœur qui ne calcule pas" "Impose
ta chance, serre ton bonheur et va vers
ton risque." "L'humour
est l'affirmation de la supériorité de l'homme
sur ce qui lui arrive." "Qui
fait rire l'esprit se rend maître du
coeur." "C'est
une larme au fond des yeux "Il
eut le plus grand des courages : "Le
génie commence les beaux ouvrages, "Ce
qui rend la prostitution si intolérable à leurs
yeux, "Que
votre parole soit impeccable. "Les
femmes, que ce soit une putain ou une reine, "Si
une femme t'aimait "Was
einer nit weyss, das thut jm nit wee" Etat
d'urgence
|
|
Né le 22 août 1959 à Reims dans la Marne, je suis devenu Ardéchois dès l'âge de 3 ans. D'abord au Pouzin, sur la rive droite du Rhône, puis dans la "banlieue" d'Alissas, petit village situé à quelques kilomètres au sud de Privas, la préfecture, "capitale des marrons glacés".
Mon enfance a été donc fortement champêtre, pour ne pas dire paysanne, puisque je passais une bonne partie de mes loisirs à aider notre voisin agriculteur, notamment par intérêt pour l'aspect mécanique des travaux agricoles.
Je suis le benjamin d'une famille de cinq enfants, composée de trois filles, puis deux garçons. Mon père exerçait son activité professionnelle à la SAFER, organisme para public chargé du remembrement des exploitations agricoles de la Drôme et de l'Ardèche. Ma mère s'occupait de sa tribu et de poésie.
Vous trouverez plus de détails sur la généalogie de la famille Domet de Mont en cliquant ici.
J'ai suivi une scolarité sans histoire à Privas, préfecture de l'Ardèche, d'abord en primaire au Cours Saint Louis, puis en secondaire au Sacré-Coeur, et enfin à Notre-Dame. Ces noms évocateurs laissent à penser à juste titre à un enseignement privé mâtiné de religieux : étant mixte et bien peu strict, il n'a guère laissé de séquelles, si ce n'est un léger scepticisme quant à tout ce qui se rapporte à la religion.
A l'issue de cette scolarité, j'ai obtenu un Bac série C (scientifique) honorable : mention Bien. Mon score en mathématiques est resté modeste (13.5), décevant en comparaison de ma moyenne d'année, brillant plutôt dans le domaine de la physique (16), mais aussi du français (17) et de la philosophie (18).
Ceci dit, une fois ce Bac acquis, je n'envisageai pas d'autre vie professionnelle que technique, dans le domaine de l'électronique et du logiciel.
Je tiens à remercier les personnes qui ont beaucoup contribué à ma formation générale pendant cette période :
Cette époque de ma vie a été divinement marquée par Corinne Douminge, et tous les meilleurs amis : Olivier Descoings, Charly Chastan†, Geneviève Rey.
Après un bref séjour d'une semaine dans les classes préparatoires intégrées de l'ECAM de Lyon (Ecole Catholique des Arts et Métiers, tenue par des frères Lazaristes), déçu par l'ambiance et le manque d'autonomie proposée aux élèves, je me suis orienté vers une filière universitaire technique à Lyon I, sur le campus de la Doua, à Villeurbanne. Que mon cher professeur de math de Terminale Christian Mérienne soit remercié, pour son soutien et ses conseils en ces moments cruciaux où l'on est amené à prendre des décisions lourdes de conséquences ...
Le DEUG A est le Diplôme d'Etudes Universitaires Générales, section Sciences.
On s'y voit enseigner les techniques de bases de l'étudiant scientifique, à base de cours magistraux, de travaux dirigés et de travaux pratiques. J'ai reçu une première initiation à l'informatique, et plus particulièrement au Fortran 77, via une interface sur cartes perforées, avec le droit à un "run" quotidien.
Outre cet enseignement, on y apprend par la force des (bonnes) choses à y gérer son temps, son travail, son loisir. En effet, contrairement à l'environnement un peu infantilisant des classes préparatoires, l'Université laisse ses étudiants autonomes, libres de travailler ou de musarder : c'est une très bonne école de la vie, où hélas beaucoup laissent des plumes. En effet, le taux de succès en fin de première année n'excédait guère 30%.
Pour ma part, cet environnement me convenait tout à fait : je décrochais une mention Bien en première année, et une Très Bien en seconde, laissant toutefois la première place à un exceptionnel Ahmed Chtahiti, marocain, qui délaissa ensuite l'université pour intégrer sur titre une Ecole des Mines.
Pendant ces deux années, je logeais chez une grand-tante à Montessuy, dans un quartier bourgeois et pentu de Caluire, faisant le trajet en vélo jusqu'à la Doua.
Les personnes qui ont compté pendant ces deux années : Atika Chahir, ma binôme de TP, marocaine au charme envoûtant, Ahmed ben Driss, et bien sûr la future mère de mes filles, en classes préparatoires au lycée du Parc.
Ce DEUG m'a alors permis de préparer une licence, puis une maîtrise d'Electronique, Electrotechnique et Automatique (EEA), toujours à Lyon I. Pendant ces deux années, je logeais dans une chambre de bonne au confort rustique, au 3, rue Tête d'Or : mon parcours quotidien en vélo pour rejoindre le campus traversait donc l'admirable Parc de la Tête d'Or !
Outre les matières de base, je reçus un enseignement en physique du solide, à moitié convaincant, et aussi un premier contact fructueux avec l'électronique numérique et les microprocesseurs.
Les promotions d'une trentaine d'étudiants permettaient un meilleur contact avec les professeurs, au premier rang desquels il faut citer le grand Georges Asch, professeur d'électronique, à la petite voix mais à l'exceptionnelle pédagogie, qui m'a fait intimement comprendre et aimer les amplificateurs opérationnels, et toute l'électronique. Il est maintenant à la retraite. Hommage !
Cet enseignement de qualité m'a permis d'obtenir des mentions : Bien en licence, Très Bien en maîtrise, allant jusqu'à recueillir les félicitations du jury en électronique.
Sur les conseils avisés de Georges Asch, j'ai alors présenté des dossiers d'admission sur titre auprès de diverses écoles d'ingénieurs, dans le but de rajouter un joli vernis à la solide formation acquise à l'Université.
J'ai eu alors à choisir essentiellement entre Supelec et SupTelecom Paris, préférant la première pour son ouverture, et son orientation "électronique".
Parmi mes éminents collègues maîtres EEA, citons Martine Escoula, Bernard Ouillon et Michel Normand, avec qui je fis ensuite un bout de chemin à Supélec. Sans oublier l'essentielle, la toujours future mère de mes filles, qui, délaissant les classes prépartoires du lycée du Parc, me rejoignait sur le campus de la Doua pour un parcours similaire.
Supelec accueille en deuxième année environ la moitié de ses promotions, ingénieurs issus d'autres grandes écoles (Arts et Métiers, X ...), maîtres issus de l'Université ...
Cette deuxième année est commune à l'ensemble des élèves, la troisième étant quant à elle spécialisée. Le programme de la deuxième année ressemble fort à celui de la maîtrise EEA, ce qui m'a permis de terminer major de mon amphi (il y en avait trois d'une centaine d'élèves) sans trop de peine. A noter toutefois l'excellence de l'enseignement en physique du solide, qui m'a permis de comprendre le fonctionnement intime des transistors bipolaires et à effet de champ, ce que n'avait pas su m'offrir l'université.
Etant un brin polard, j'ai choisi en troisième année l'option Automatique, par goût pour l'informatique industrielle ... et sa mise en pratique par le biais d'excellents TP. Bon souvenir aussi de l'automatique non linéaire.
Mon professeur de traitement du signal, Paul Lefebvre, m'a proposé en fin de troisième année un poste de scientifique du contingent à son service, au Fort de Montrouge.
Après trois semaines de classes dans le 93ème Régiment d'Artillerie de Montagne basé à Varces, au sud de Grenoble, qui m'ont surtout révélé la beauté de cette région, je rejoignais donc cette affectation en compagnie de Franck Olivier, congénère de Supélec, pour y tâter du filtre de Kalman appliqué au tir anti-char, le tout en simulation sur un Univac comme on n'en fait plus. Notre interlocuteur direct était l'assistant de Paul Lefebvre, Mr Beuzit.
Pendant ces trois années, je vécus d'abord sur le plateau désolé du Moulon, puis en résidence universitaire à Orsay. Mon vélo garde un bon souvenir de la côte du Guichet !
A cette époque bénie, les entreprises courtisaient assidûment les jeunes ingénieurs, leur permettant de choisir au mieux selon leur goût. J'ai ainsi préféré l'informatique industrielle aux applications militaires, et intégré à Clamart le département R&D de CGEE Alsthom, devenu depuis CEGELEC.
Le premier projet auquel je participais visait au développement d'un coupleur de communication pour automate Alspa au réseau local industriel SYCOWAY.
Alspa est la gamme d'automate programmable de CEGELEC, et SYCOWAY était à l'époque le réseau rapide de communication inter-automates (1 Mb/s sur câble coaxial), redondant, basé sur un protocole maison à jeton.
CEGELEC venait alors de racheter Controle Bailey : un projet de rapprochement entre les gammes passait par la connexion des automates Controle Bailey aux réseaux Alspa.
Le coupleur en question consistait en une carte électronique au format VME, animé par deux microprocesseurs, communiquant avec l'automate par mémoire partagée sur le bus d'extension VMX.
L'équipe projet était constituée de trois personnes : le Chef de Projet, Jean-Paul Lerare, un électronicien, Georges Constantine, et un informaticien, moi-même.
Ce premier projet a été extrêmement intéressant et formateur pour moi, me permettant de découvrir le 68000 de Motorola, le 8X306 de Signetics, les outils de développement croisé HP64000 (notamment lors du développement d'un émulateur et d'un assembleur spécifique pour le 8X306 en collaboration avec HP) ... L'ensemble des développements a été réalisé en assembleur, "from scratch" : ce qui n'est pas optimum en terme de coût, mais m'a permis de comprendre très en détail le fonctionnement des processeurs, les problèmes de temps réel, l'impact de la conception de l'électronique sur le coût du logiciel (coriace ce Georges !).
En conclusion, ce projet m'a permis de consolider les fondations de ma compétence en informatique industrielle professionnelle. A l'issue de deux ans de travail, le coupleur était opérationnel.
Un second projet m'était alors proposé dans l'équipe de Guy-Michel Marcoux, qui débarquait depuis peu des laboratoires du groupe CGE de Marcoussis.
Il s'agissait dans ce projet de développer un Poste de Supervision de procédé, typiquement piloté par des automates Alspa. La plateforme matérielle était un ensemble de cartes VME, l'une assurant la fonction d'unité centrale, les autres l'interface matérielle avec le ou les moniteurs d'affichage. Ces cartes étaient des fournitures externes de Thémis (Thomson).
Le projet a été scindé en deux équipes, l'une chargée de l'aspect système, l'autre de l'application proprement dite. J'étais chargé de la première, constituée de 3 à 4 personnes. La seconde était animée par Christophe Baradel, précurseur des langages objets, puisque l'application a été bâtie avec le langage Objective-C, concurrent malheureux de C++. La plateforme de développement était une station SUN sous Unix.
L'unité centrale était animée par un microprocesseur 68010, de Motorola. Afin de minimiser nos efforts de développement, nous avons opté pour le langage C, en utilisant les compilateurs croisés de HP, très rapidement délaissés au profit de ceux de Microtec, nettement plus performants. Par ailleurs, les besoins en parallélisme de l'application nous ont amenés à utiliser un exécutif temps réel : c'est pSOS qui a été retenu, ainsi que ses extensions pROBE (console, debug), pHILE (gestion de périphériques de masse). Pour le logiciel embarqué, la plateforme de développement était un VAX sous VMS, équipé de l'environnement VaxSet, comprenant notamment un gestionnaire de configuration et de compilation automatique, CMS/MMS.
Le client de ce développement était une division interne de CEGELEC, pour lequel un suivi de projet rigoureux a été instauré. Le client final était chinois, ce qui nous a amenés à mettre en oeuvre des polices de caractères chinois, qui m'ont laissé de bons souvenirs ...
En conclusion, ce projet a marqué une étape importante dans la construction de ma compétence en me permettant de mettre en oeuvre de façon approfondie le langage C et la conception structurée, le temps réel multi-tâche et les outils associés, et une première approche des langages à objets de type Objective C, voisin de C++. De plus, il m'a donné l'occasion de mettre en oeuvre les outils de gestion de configuration et de compilation automatique dans l'environnement VMS. Enfin, j'y ai saisi la première opportunité de prendre la responsabilité (modeste) d'une partie de projet, de sa gestion vis à vis du client, et des ressources humaines et matérielles afférentes.
Outre les personnes déjà citées, cette époque a été divinement marquée par ma plus proche collègue, Fadia Buchser, libanaise d'origine, et française de mari et de coeur.
Mais le plus important, c'est l'arrivée de ma première fille, un 24 octobre 1986. Avec quelques années de recul, on peut affirmer qu'il s'agit d'une personne très attachante.
Pendant cette période, nous avons habité à Massy dans l'Essonne, puis à Clamart, dans les Hauts de Seine.
Le changement est l'un des plaisirs de la vie, même s'il est souvent assorti d'une part de risque et donc de peur ... A l'issue de ces cinq années chez CEGELEC, j'aspirais donc à ce changement : changement de cadre (d'autres gens, d'autres projets ...), changement d'entreprise (moins grande, pour mieux y affirmer son rôle), de région (là aussi, moins vaste, pour mieux profiter de la nature sans renoncer à une activité culturelle décente).
Notre petite famille a donc choisi l'émigration vers Grenoble, nous rapprochant de l'Ardèche natale ou d'adoption, en tout cas familiale.
APRIL est en 1989 une jeune entreprise du groupe Schneider issue de la fusion des activités Automate Programmable de Merlin Gerin et Renault Automation, dont sont issues les célèbres gammes PB et SMC. Elle est composée de trois établissements à Jouy en Josas, le siège, en région parisienne, Castres, dans le Sud Ouest, et Grenoble. La Direction de APRIL, en la personne de Mr Bartenieff, a décidé de sortir une nouvelle gamme d'automates, la Série 1000, dont l'objectif est à la fois technologique et d'entreprise :
Les premiers éléments de la Série 1000 sont sortis au printemps 89. Pour fêter ça, un "séminaire de travail" à Madère est offert à toute l'entreprise, 15 jours après mon arrivée, le 1er septembre : étonnante mise en jambes !
Un des éléments de cette nouvelle gamme concerne la communication, et plus particulièrement l'intégration des automates Série 1000 dans l'informatique de l'entreprise, en conformité avec le "CIM" en vogue à l'époque. Un projet APRILnet est donc lancé, dont le but est de permettre l'interopérabilité entre automates APRIL et calculateurs de Digital Equipment Corporation. Ce projet est mené en partenariat avec DEC, dont les équipes à Evry développent sur VAX/VMS une interface de programmation pour des applications industrielles.
L'architecture de communication retenue est basée sur les protocoles ISO normalisés par l'OSI, sous forme d'un empilement de sept couches, de la couche physique (Ethernet) jusqu'à l'application. Afin de se limiter à un effort raisonnable, le respect strict de la norme est observé jusqu'à la couche Transport (4); au-dessus, un protocole propriétaire APRIL/DEC est spécifié, fortement inspiré de la norme MMS, mais adapté à la Série 1000.
Dans le même souci de faisabilité, et face à l'ampleur de la tâche, une sous-traitance forfaitaire est engagée avec Marben, leader des réseaux normalisés, pour l'implémentation des couches de communication normalisées (1 à 4).
Côté matériel, une carte VME animée par un 68020 est développée; elle est équipée d'un port Ethernet standard AUI, à 10 Mb/s.
Mon rôle dans ce projet consiste alors à participer au développement de la partie applicative du logiciel animant ce coupleur Ethernet. L'environnement de développement est très proche de celui pratiqué auparavant : chaîne croisée C de Microtec, hébergée par un VAX sous VMS; par contre, les outils de génie logiciel disponibles dans le "VaxSet" ne sont pas utilisés par mes collègues de l'époque, ce qui m'amène à jouer rapidement un rôle de prescripteur (pour l'achat), puis de consultant interne (lors du déploiement) d'outils tels qu'un éditeur syntaxique (LSE), et un gestionnaire de configuration (CMS/MMS).
L'équipe est alors constituée d'un Chef de Projet, d'un électronicien, et de trois développeurs logiciel. En 1991, à l'occasion d'une promotion du Chef de Projet, l'opportunité m'est donnée de prendre le poste, et donc de gérer les ressources internes et externes (sous-traitance Marben) du projet, ainsi que les relations avec le partenaire DEC, et les premiers clients en bêta test (Cogéma-La Hague).
L'offre s'enrichit progressivement en s'ouvrant à d'autres systèmes que le VAX : stations de travail Unix (Ultrix de DEC, HP, Sun), PC (OS/2, Windows). C'est pour moi l'occasion de maîtriser ces divers systèmes, et d'y développer des applications de test et de validation du logiciel sous-traité chez Marben.
En 1993, le rapprochement avec Télémécanique, autre entité du Groupe Schneider et premier concurrent de APRIL dans le domaine des Automates programmables, commence à prendre forme. Une nouvelle version matérielle du coupleur APRILnet est développée, plus autonome vis à vis du calculateur, et intégrant les protocoles de communication en vigueur sur les produits Télémécanique. C'est l'occasion d'introduire l'utilisation du C++ dans le logiciel de cette carte, basé sur le pré-compilateur proposé par Microtec, lui-même issu de celui de AT&T. L'utilisation du C++ en logiciel embarqué à l'époque est encore exceptionnelle, mais très prometteuse. Des classes encapsulant les services du noyau temps réel sont développées, permettant une gestion plus aisée des tâches, des moyens de communication entre elles, et surtout de l'allocation dynamique de la mémoire.
Au printemps 1995, un poste de responsable de l'équipe "logiciel embarqué" m'est proposé. L'équipe compte sept ingénieurs, dont les compétences couvrent divers types de processeurs, Motorola et Intel. J'assume alors la responsabilité hiérarchique de ces personnes, la gestion des affectations, la recherche de formations ... Tous les membres de l'équipe étant compétents et autonomes, la mission ne présente pas de difficultés majeures.
En parallèle, l'intégration d'April dans Télémécanique modifie sensiblement l'ambiance de travail, l'avenir d'April en tant qu'entité autonome apparaissant de plus en plus hypothétique, notamment après la fermeture du site de Castres, le rapprochement avec les allemands de AEG et les américains de Modicon, la multiplicité des gammes à faire vivre et converger ...
On l'aura deviné, l'envie de voir ailleurs devient plus forte, et se concrétise en novembre 95 par un départ à destination de KIS (il est fou !).
Ces six années passées chez APRIL me laissent un excellent souvenir, par la qualité de l'environnement de travail (ISO 9001, eh oui!), l'intérêt des projets, et l'agrément du commerce de nombre de collègues, parmi lesquels : Maria Cisneros, ma délicieuse marraine (puisque tout nouvel arrivant chez April se voyait cornaqué le premier jour par un parrain ou une marraine), Anne Ehrström, Pascale Lugrin, Pierre Barbetta, Matthieu Nadaud, Alain Mainsant, le grand Thierry Roussel, Laurent Chaouche ... et mes managers successifs : Guy Chabard, Patrice Cals, René Doucet.
Mais l'essentiel encore une fois, je le dois à ma moitié, qui nous a donné notre seconde fille un 29 janvier 1996. Là aussi, avec un peu de recul, on peut dire que l'on a à faire à une personnalité, qui sait et saura ne pas se laisser marcher sur les pieds et, je le pense, faire preuve de discernement, comme sa grande soeur.
KIS est une PME iséroise d'environ 300 personnes, partie intégrante du Groupe PhotoMe, regroupant 25000 personnes sur l'ensemble de la planète. Son activité se concentre autour de l'image, plus particulièrement :
Cette entreprise est dirigée de main de maître par le très grand et très clairvoyant Serge Crasnianski, qui a pris par ailleurs la tête du groupe PhotoMe depuis octobre 1998. Le Bureau d'Etudes compte une cinquantaine de personnes, de compétences mécanique, électronique ou logicielle, réparties sur les divers projets en cours de développement.
Fin 1995, Claude Carbon, responsable de ce Bureau d'Etudes, recherche un "expert" logiciel capable de piloter les compétences logicielles, et de l'aider dans ses choix et orientations techniques; il fait donc appel à moi, conscient de l'ampleur de la tâche et des difficultés, mais ravi de pouvoir contribuer à faire progresser une entreprise à la taille raisonnable, et au domaine d'activité attachant. Hélas, lors de mon arrivée le 12 février 1996, Claude Carbon n'est plus là, remplacé par un brillant Directeur Industriel, Philippe Destenbert. Les quelques mois qui suivent ne sont pas faciles, consacrés à une réorganisation qui se stabilise lors de l'arrivée d'un Directeur Technique, Jean Malot.
C'est donc à partir de juin 1996 que je peux commencer à agir concrètement, notamment pour
Certes, la stabilité n'est que temporaire, puisque Philippe Destenbert est à son tour remercié, puis que Jean Malot préfère démissionner, laissant la place au jeune et brillant Nicolas Sériès, bientôt épaulé par Vincent Lemaire, puis remplacé par Jean-Marie Taupin.
Cependant, une structure de management se met en place et assure la continuité nécessaire au développement harmonieux des projets, notamment grâce à l'action de son Directeur Général et Président de PhotoMe France, Francis Bouyssou, en place depuis l'accession de Serge Crasnianski au poste de CEO de PhotoMe.
Par ailleurs, un premier Comité d'Entreprise est élu le 18 juin 1999, gage de la volonté de la Société et de ses salariés d'améliorer leur dialogue pour une meilleure efficacité de l'Entreprise. Je suis l'un des membres de ce Comité.
Fin 1999, une opportunité d'intégrer la prestigieuse compagnie Hewlett-Packard m'est offerte, dans son établissement d'Eybens. Les perspectives d'évolution qu'offrent une telle entreprise, l'excellence des produits qu'elle développe, sont suffisamment convaincantes pour que je prenne le risque de saisir cette opportunité.
La séparation d'avec KIS se fait en douceur sur le plan purement technique, mais reste difficile sur le plan humain, tant les démonstrations de sympathie et les cadeaux qui me sont offerts sont nombreux et émouvants.
Un premier poste m'est proposé dans la division des PCs professionnels (BDD : Business Desktop Division) ; il consiste à reprendre le travail d'introduction de Windows 2000 sur les plateformes HP : interface avec Microsoft pour la remontée et le suivi des problèmes liés au système d'exploitation, intégration des composants spécifiques HP, etc.
15 février 2000: Windows 2000 Gold: Microsoft met sur le marché Windows 2000, une nouvelle génération du système d'exploitation Windows NT. BDD supporte ce système sur la plupart de ses PCs professionnels. Au sein du lab BDD, je suis chargé de l'aspect technique de ce support, m'appuyant d'une part sur Microsoft pour la résolution des problèmes liés à l'OS lui-même, et d'autre part sur les équipes BDD chargées de fournir les composants spécifiques au matériel HP (pilotes, applications ...)
juillet 2000: SP1: sortie du Service Pack 1 de Windows 2000. Par ce premier Service Pack , Microsoft apporte de nombreux correctifs à son système d'exploitation. Afin d'assurer la meilleure qualité et le meilleur support aux clients HP, je participe activement au programme Microsoft de beta test de ce SP, sur l'ensemble des plateformes HP BDD, ce qui permet également le pré-chargement en usine de cette version sur les plateformes récentes.
mai 2001: SP2: sortie du Service Pack 2 de Windows 2000. Même stratégie de test proactif sur cette version. Sa particularité est toutefois d'introduire un niveau d'encryption élevé (128 bits), ce qui soulève d'importantes contraintes légales d'import/export dans le processus de fabrication HP. La résolution de ces problèmes constitue une expérience enrichissante qui me permet de découvrir l'aspect Production; cet effort ne portera cependant ses fruits que lors de l'introduction de Windows XP fin 2001: le délai de SP2 est trop court pour permettre son adoption dès mai 2001.
juillet 2002: SP3: sortie du Service Pack 3 de Windows 2000, avec un planning largement impacté par la nouvelle stratégie de Microsoft orientée "sécurité".
Le poste s'étoffe rapidement de la responsabilité du préchargement de Windows 2000 puis XP sur les PC professionnels, par intégration des outils Microsoft (OEM Preload Kit) dans le process HP.
août 2000: Fast Install: le temps de préchargement des logiciels en usine contribuant de façon critique à la productivité, une nouvelle technique basée sur une image de partition est développée et intégrée dans le processus BDD. PKZIP est utilisé dans un premier temps, puis Drive Image de PowerQuest. Résultats: accélération du temps de chargement de plus de 50%, maîtrise du processus de préchargement.
printemps 2001: WinXP OEM Preload Review. Dans le cadre du développement de Windows XP, Microsoft lance une initiative de soutien des OEMs dans le développement de leur processus de préchargement. Je suis en charge de cette revue, consistant à présenter à l'équipe OPK de Microsoft notre utilisation des outils dans le contexte HP BDD, à diverses étapes du développement de Windows XP.
été 2001: Factory 3 est l'aboutissement d'un projet de longue haleine dont l'objectif est d'améliorer la pérennité, la souplesse et l'agilité du processus de préchargement des PCs. Il est basé sur une gestion modulaire des composants et des systèmes, prend en compte les aspects LAB et Production, gère les versions, tout en offrant une interface conviviale et moderne. Windows 2000 est retenu comme OS pilote pour le déploiement de cet outil complexe. A ce titre, je mets au point et livre ce composant vital pour le reste du projet. Résultat: succès technique, mais renoncement de l'organisation devant l'ampleur et la complexité de la mise en oeuvre.
Cette expérience BDD me permet d'asseoir solidement mes compétences PC en terme d'architecture et d'intégration, mais aussi et surtout de me confronter à un fournisseur particulièrement exigeant et gratifiant : Microsoft. Et parmi les plus belles gratifications, je retiendrai par exemple les conférences "Windows Hardware Engineering Conferences", WinHEC 2001, qui avaient lieu dans le cadre magique de la Nouvelle-Orléans :-)
Au printemps 2002, à la suite de la fusion HP-Compaq, l'activité PCs Professionnels est rapatriée à Houston. C'est pour moi l'occasion d'intégrer une autre division de HP Grenoble, chargée du développement de produits de télécommunication, OCBU (Open Call Business Unit), et d'y prendre la responsabilité de l'introduction en Production du nouveau produit OCMP 2.4 (OpenCall Media Platform) pour Linux.
Ce poste comporte deux aspects : un premier aspect "management" pour la structuration et la mise à disposition du produit dans le catalogue HP, en relation étroite avec l'équipe projet (RTM : Release Team Meeting), et un second aspect technique, prenant en charge le transfert du produit dans les centres d'intégration de HP : mise à disposition des packages logiciels, développement des procédures et outils d'installation et de test automatique du produit dans l'infrastructure exigeante de production (InstallWizard).
Cette première expérience OCBU, par son aspect à la fois transversal (management) et vertical (intégration), me permet de bien appréhender le fonctionnement de la division tout en me donnant l'opportunité d'un premier contact technique vraiment significatif avec le produit OCMP, ainsi que le produit de signalisation sur lesquels il s'appuie, OCSS7.
Par la suite, souhaitant encore approfondir et vraiment contribuer à l'aspect technique et fonctionnel des produits OCBU, j'intègre l'équipe en charge des outils de packaging, puis enfin celle de développement des produits de signalisation.
C'est dans ce poste que je prends en charge le portage du produit OC USP-M (Universal Signalling Platform) sur la plateforme Linux RHEL4, nécessitant le re-découpage de certains modules et la refonte du packaging Linux du produit, puis la connexion de la pile de protocole M3UA sur l'implémentation standard LKSCTP, en lieu et place de l'implémentation propriétaire Spider utilisée sur HP-UX. Je suis par ailleurs un acteur essentiel des activités transversales d'intégration et de build automatique pour les équipes grenobloise et indienne, et assure le lien avec l'équipe en charge de la définition des OCEKs (Open Call Enablement Kit), étant d'autre part impliqué dans l'initiative 'agilité sur Linux', destinée à permettre à la division d'être plus réactive vis à vis de la sortie des diverses versions Linux de Red Hat ou autres fournisseurs.
Mes contributions à la version ultérieure USP-M 4.2 ciblant à la fois HP-UX et Linux me permettent d'approfondir ma connaissance du monde de la signalisation (connectivité M2PA, mode IPSTP), et aussi de contribuer à l'Open Source pour la mise en oeuvre d'un outil de diagnostic réseau basé sur l'utilitaire linkloop : présentation d'un dossier au comité de revue HP OSRB (Open Source Review Board), respect des contraintes légales pour la mise à disposition de ma contribution à la communauté des développeurs sur l'espace SourceForge.
Finalement, la demande d'une interface pour les applications écrites en Java me donne l'opportunité de développer un connecteur JAIN pour le protocole TCAP, présentant les fonctionnalités de la librairie TCAP de USP-M selon la norme Sun. Ce connecteur est basé sur une première version prototype développée par la société Aepona, complétée de nouvelles fonctionnalités et industrialisée. Les technologies employées vont de Java à C et C++, en passant par JNI (Java Native Interface), permettant l'interfaçage des parties C et Java. L'environnement utilisé est Eclipse.
Le Livre
des
chansons :
كتاب الأغاني
Abū al-Faraj
al-Isfahānī : أبو
الفرج
الإصفهاني
L'orgue est un instrument qui m'attire depuis fort longtemps, pour des raisons un peu mystérieuses. Comme dit André Isoir : "Quand vous entrez dans une église et que vous voyez ces grands tuyaux de métal luisant dans l'ombre et que vous imaginez un homme seul faisant marcher tout cela, vous avez vraiment envie d'être cet homme-là. Il faut reconnaître que l'orgue est un instrument attachant." Sans procéder à une analyse freudienne détaillée, je citerai trois raisons :
Même si je tourne autour depuis toujours, je ne pratique effectivement l'orgue que depuis l'âge de 30 ans ; en effet, c'est un instrument d'accès assez difficile par nature, puisque rare, cher, et convoité. Aujourd'hui, on trouve des instruments électroniques classiques, qui permettent de disposer plus démocratiquement d'un instrument certes de synthèse, mais très proche d'un véritable orgue à tuyaux en termes de possibilités, ce qui permet de jouer et travailler chez soi régulièrement.
Par ailleurs, depuis 1993, je suis avec plus ou moins de régularité les cours du grand Bruno Charnay, titulaire successivement des orgues de Saint-Joseph puis de Saint-André de Grenoble.
Enfin, les travaux de restauration de cet orgue m'ont amené à acquérir des notions de facture d'orgue, notamment au contact du facteur Dominique Promonet.
A noter aussi que j'ai mis en place un site web dédié à quelques orgues de la région Dauphiné, dont bien sûr celui de St Joseph de Grenoble: http://orgues.free.fr
Voici quelques pièces que j'ai eues à un moment ou a un autre "dans les doigts" :
"Wie der Mensch ißt, so ist er", "Dis-moi comment tu manges, je te dirai qui tu es" disent à juste titre les allemands en jouant sur l'homophonie des verbes 'manger' et 'être' à la troisième personne du singulier. De même pourrait-on dire : dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es. Alors, je vous livre ma bibliothèque minimale et absolument nécessaire :
C'est l'oeuvre totale par excellence ; avec ce recueil de contes merveilleux, ma bibliothèque nécessaire est quasiment suffisante. A condition bien sûr d'opter pour la version la plus intégrale, ou la moins expurgée. Pour ma part, la traduction de Joseph-Charles Mardrus, publiée dans la collection Bouquins par Robert Laffont dans un format compact et pratique de deux volumes d'un millier de pages, fait mon bonheur.
Ces Mille et Une Nuits sont pour moi une somme philosophique, qui donne à son lecteur le goût du beau et du raffiné, et lui apprend par l'exemple comment vivre bien, la patience active et tenace, voire obstinée, pour arriver au bonheur, par opposition à l'espérance passive et vaine qui nous est trop souvent conseillée. Par exemple, ce petit extrait de l'Histoire du Singe Jouvenceau me semble bien résumer cette philosophie du "chien en arrêt sur le gibier" : alors que tout va mal pour lui, le fils d'un porteur d'eau se dit : "Je n'oubliais pas non plus que tout homme a fatalement son heure sur la terre, et que la mienne devait tôt ou tard arriver, que je le voulusse ou pas. Mais l'important était de ne pas être distrait ou somnolent lors de son passage. Et c'est pourquoi sa pensée ne me quittait pas, et je veillais sur elle comme le chien en arrêt sur le gibier."
Parmi mes préférées, je vous propose la plus loufoque : Le sac prodigieux. Mais aussi cette amusante petite "Histoire du capitaine de police" qui nous confirme que toute vérité n'est pas toujours bonne à dire :-) ! Ou encore cette taquinerie presque méchante contre les Syriens, mais qui vise en fait les balourds et autres prétentieux : La naissance et l'esprit. Mais nulle n'égale la plus onirique, la plus philosophique, la plus magique et la plus émouvante, en un mot la plus belle : l'histoire de Farizade au sourire de rose.
Plus de deux mille pages
toujours amusantes,
souvent
émouvantes, parfois érotiques, jamais ennuyeuses,
écrites dans un style éblouissant : une
merveille.
A relire...
La production de Bernard Werber n'est pas particulièrement nécessaire, mais dans son ouvrage "Le Sixième Sommeil", il met dans la bouche d'un personnage féminin un mode d'emploi de la femme très pratique par sa concision et sa simplicité ; je vous le livre sans commentaire !
Là non plus, rien de nécessaire, un scénario fort complexe ; anecdotiquement, on regrette que Mikael Blomkvist, le héros, rentre dans le rang affectif, et qu'Andrei, le romantique indécrottable, soit mis à mort par la femme fatale : extraits.
Une référence incontournable que tout le monde devrait avoir lue, qui illustre admirablement la nature des passions humaines, donne à voir l'amour véritable qu'éprouve le Vicomte de Valmont pour sa Présidente, mais aussi hélas la noirceur dont l'âme féminine peut être parfois capable.
Chère lectrice, admirez dans ces quelques extraits ce qu'un homme authentiquement amoureux sait écrire à sa bien-aimée. Cher lecteur, découvrez dans ces mêmes extraits les subtilités de la psychologie féminine, qui peuvent l'amener à exiger de vous l'exact contraire de ses désirs pour mieux mesurer la force de votre sentiment ...
Merci infiniment à ma cousine Catherine d'avoir dessillé mes yeux sur cet ouvrage.
Un bijou de littérature qui démontre combien il est vain de forcer ou de résister à l'amour. Mes passages préférés
Un roman inclassable et jouissif, raconté par Bleue, son héroïne. Lire le passage sur les Sauterelles de son papa.
Le triomphe du Rire sur le Mal, ou comment Dieu créa le Monde en sept éclats de rire et quelques aphorismes.
La Fontaine met admirablement en scène l'aveuglement de l'amoureux. Amour, quand tu nous tiens !
La Fontaine a aussi écrit des contes croustillants, dont Les lunettes
Un remarquable roman, fiction autour de la vie de Marie Curie, qui propose une définition de l'amour que je juge extrêmement pertinente, je vous la laisse découvrir :-)
Encore une immense référence tellement connue, mais que je vous conseille dans sa dernière traduction en français que nous devons à Aline Schulman, dans la collection Points : elle nous offre un texte qui n'a pas pris une ride en plus de quatre siècles.
Je vous propose deux extraits moins célèbres que la bataille des moulins, mais qui illustrent la finesse de l'analyse des caractères humains : la complainte d'une femme qui refuse la culpabilité du suicide d'un de ses admirateurs, et le jugement plein de sagesse de Sancho confronté à un cas d'accusation calomnieuse de harcèlement sexuel.
A relire...
De Khalil Gibran, en une
centaine de pages, toute la
sagesse humaine ; on y trouve le fameux "Vos enfants ne sont pas vos
enfants", et aussi "Quand l'amour vous fait signe de le suivre,
suivez-le !" que reprit Pierre Perret dans l'une de ses chansons.
De André Comte-Sponville : la philosophie qui me convient, pragmatique, généreuse, indulgente et sans préjugé.
De Paule Salomon : une belle théorie de progression vers la sagesse en forme de spirale ascendante, et une vision de la relation homme-femme asymptotique vers un couple androgyne. Extrait.
Mon ancienne collègue Carly Fiorina, après son passage à la tête de Hewlett-Packard, a commis cet ouvrage plein de bon sens et d'enseignements : je vous en livre mes passages préférés.
Un dessin animé de
Michel Ocelot :l'histoire
d'un tout petit garçon qui n'a peur de rien et qui veut tout
comprendre, et surtout pourquoi la sorcière est si
méchante. Puis ayant compris, il la rend à sa
féminité en la délivrant de sa
souffrance, et en retour elle le fait accéder à
sa nature d'homme. Un merveilleux conte philosophique sur la peur et
les préjugés, la connaissance, et la relation
entre les sexes.
Je vous propose ma lecture
personnelle de ce conte,
illustrée de quelques
magnifiques images.
Un autre dessin animé de Michel Ocelot : l'histoire de deux frères de lait que tout oppose, la race, la culture, la religion, et la recherche de l'amour de la même fée. Une ode à la diversité, et surtout une leçon magistrale sur l'art féminin de trouver le grand amour. Dès que vous aurez vu le dessin animé, lisez ma dissertation sur ce sujet.
Frédéric Lenoir nous propose un petit traité d'astrologie
Crime et Châtiment : le roman policier psychologique par excellence, ou la force du sentiment de culpabilité. Dans l'Idiot, de magnifiques caractères féminins d'une complexité hors du commun, mais malgré tout très réalistes. Et aussi ce bref extrait de sociologie plein d'humour, savoureux, parfois un peu acide, à propos des "gens ordinaires".
Du point de vue de la psychanalyse, l'objet de la religion est d'abord la détresse native des humains, leur sentiment d'abandon dans le monde, contre lesquels elle offre le bouclier de l'espérance. Elle s'occupe ensuite de leur mode de jouissance, en leur imposant des obligations communes, donc une morale.
C'est aussi l'amélioration des conditions d'existence qui a permis au christianisme de pacifier ses rapports avec la société. Les formes de religion les plus violentes naissent de la détresse humaine, qui s'étend sur la planète entière.